Une tête c’est lourd comme un piano
Ça résonne juste et ça tombe de haut
Et toi comment tu t’ portes ?
Est-c’ que tu passes les portes ?
Un cœur c’est jazz comme un téléphone
Ça compose ça sonne et y’a souvent personne
Je capte plus la vie
J’ai presque plus d’ batt’rie
Les doutes qui planent, le poids des années
Le peu qu’on a à not’ portée
Des guitares dans les doigts
Récits dorés de si de la de ci de là
Un accord qui casse planté au milieu
Un dernier coup d’ schlass qui nous coupe en deux
C’est nous-mêmes qu’on s’ tabasse
Est-c’ que tu t’en contrebasses ?
Où sont les paroles celles qu’on a perdues ?
J’ connais l’ nom d’ la rue mais j’ la r’trouve plus
Les chansons sont parties
Comme ça sans faire de bruit
Et moi j’ me tais au La 440
L’orchestre au complet au creux de mon ventre
Souffle mon texte au silence
Piétine la cadence
Sylvain Creach